La représentation porte bien son nom car c'est autour de la cuisine et de la confession des artistes composant la troupe qu'est bâtie celle-ci. Chacun raconte un moment fort de son existence. La scénographie découvre une batterie d'ustensiles avec un four, de larges tables et de chaises qui sont utilisés soit pour préparer un plat soit pour que chaque interprète se confesse avant ou pendant un numéro, en racontant un bout de sa vie. Nous sommes ainsi dans un cadre intimiste, autour de portraits et de pâtes à pétrir et à cuire. Quoi de mieux que de se mettre à table.
L'humour est au rendez-vous et la troupe joue avec délice de ses multiples origines linguistiques. Le spectacle est traduit dans la langue du pays d'accueil. Il a déjà été joué en anglais, italien, espagnol, russe, suédois, allemand et français. Tout peut devenir humour, aussi bien la langue, les rencontres avec le public qui est intégré dans la représentation que l'histoire des artistes où se mêle indéniablement au récit une composante nostalgique. Le fil rouge de celle-ci est basé sur le rapport à l'autre.
L'humour est au rendez-vous et la troupe joue avec délice de ses multiples origines linguistiques. Le spectacle est traduit dans la langue du pays d'accueil. Il a déjà été joué en anglais, italien, espagnol, russe, suédois, allemand et français. Tout peut devenir humour, aussi bien la langue, les rencontres avec le public qui est intégré dans la représentation que l'histoire des artistes où se mêle indéniablement au récit une composante nostalgique. Le fil rouge de celle-ci est basé sur le rapport à l'autre.
Cette création est très belle dans sa composition où s'enchaînent, à tour de rôle, en solo, en duo, en trio ou en groupe, les numéros dans des acrobaties chorégraphiées. La danse s'immisce dans les différents tableaux en apportant à chacun une poésie corporelle. Les corps glissent sur le sol, se courbent telles des virgules, on se rattrape des pieds, des mains, on s'appuie les uns aux autres, jambes allongées vers le haut, un corps glisse sur celles-ci pour s'appuyer tête contre fessiers et se retrouver plantes des pieds au sol.
Ce sont aussi des sauts, à la trajectoire courbe, dans des carrés où l'un peut devenir tremplin pour l'autre. La scénographie est quasi architecturale et les interprètes ne sont jamais seuls car toujours appuyés par l'autre ou les autres. Le déséquilibre est chassé car l'équilibre est toujours en appui.
C'est un cirque poétique où les jongleries ont une allure artistique indéniable. Immanquablement, les ustensiles de cuisine sont utilisés avec bonheur. C'est du grand art avec des chorégraphies acrobatiques où ce n'est pas que l'adresse des corps qui interpelle mais leur mariage. Les séquences sont rarement des solos mais quand ils le sont, juste après une "confession", la troupe ou un compagnon de jeu vient tout de suite se greffer de façon harmonieuse.
Ce sont aussi des sauts, à la trajectoire courbe, dans des carrés où l'un peut devenir tremplin pour l'autre. La scénographie est quasi architecturale et les interprètes ne sont jamais seuls car toujours appuyés par l'autre ou les autres. Le déséquilibre est chassé car l'équilibre est toujours en appui.
C'est un cirque poétique où les jongleries ont une allure artistique indéniable. Immanquablement, les ustensiles de cuisine sont utilisés avec bonheur. C'est du grand art avec des chorégraphies acrobatiques où ce n'est pas que l'adresse des corps qui interpelle mais leur mariage. Les séquences sont rarement des solos mais quand ils le sont, juste après une "confession", la troupe ou un compagnon de jeu vient tout de suite se greffer de façon harmonieuse.
La musique et les chansons accompagnent avec délice le spectacle donnant une note un brin nostalgique, un brin de recueillement. Ce sont des reprises de chansons pop rock très connues, souvent au piano, dans un rythme très dépouillé.
Il y a aussi ce superbe numéro de sangles avec des voiles suspendues ou cette séquence avec un, deux puis trois diabolos. La maîtrise est certes totale, c'est ce qui est attendu, mais les performances sont toujours faites avec beaucoup de poésie, de grâce, de légèreté comme si chaque numéro était la pièce d'un puzzle construit autour de la rencontre et de l'intimité. Le rapport à l'autre et à soi fait toute la différence.
C'est un sommet de création avec une écriture corporelle qui range le cirque dans le rayon du ballet chorégraphié. Le spectacle est gourmand dans tous les sens du terme et le partage est son maître mot. Il se finit avec un gâteau à la banane ainsi que des pâtes servis au public.
Il y a aussi ce superbe numéro de sangles avec des voiles suspendues ou cette séquence avec un, deux puis trois diabolos. La maîtrise est certes totale, c'est ce qui est attendu, mais les performances sont toujours faites avec beaucoup de poésie, de grâce, de légèreté comme si chaque numéro était la pièce d'un puzzle construit autour de la rencontre et de l'intimité. Le rapport à l'autre et à soi fait toute la différence.
C'est un sommet de création avec une écriture corporelle qui range le cirque dans le rayon du ballet chorégraphié. Le spectacle est gourmand dans tous les sens du terme et le partage est son maître mot. Il se finit avec un gâteau à la banane ainsi que des pâtes servis au public.
"Cuisine et confessions"
Les 7 doigts de la main - Collectif de création.
Création et mise en scène : Shana Carroll et Sébastien Soldevila.
Assistance à la mise en scène : Mathias Plaul.
Mishannock Ferrero (jeux icariens, porteur ; main à main, porteur ; banquine, porteur), Anna Kichtchenko (tissu aérien ; contorsion ; jeux icarien, voltigeuse ; accordéon), Pablo Pramparo (jeux icariens, porteur ; jonglerie ; banquine, porteur ; accro-dance ; guitare), Soen Geirnaert (main à main, voltigeuse ; jeux icariens, voltigeuse ; banquine, voltigeuse), Nella Niva (acrobatie au sol), Terrance Robinson (anneaux chinois, mât chinois), Enmeng Song (diabolo, anneaux chinois, jeux icariens).
Direction musicale : Sébastien Soldevila.
Sonorisation : Colin Gagné. Éclairages : Éric Champoux. Scénographie : Ana Cappelluto. Accessoires : Cloé Alain-Gendreau. Costumes : Anne-Séguin Poirier.
Design d'appareils acrobatiques : Yannick Labonté. Conception acrobatique : Jérôme LeBaut.
Coaching acrobatique : Francisco Cruz.
Assistante scénographe : Clara Maria Gonzalez.
Création et mise en scène : Shana Carroll et Sébastien Soldevila.
Assistance à la mise en scène : Mathias Plaul.
Mishannock Ferrero (jeux icariens, porteur ; main à main, porteur ; banquine, porteur), Anna Kichtchenko (tissu aérien ; contorsion ; jeux icarien, voltigeuse ; accordéon), Pablo Pramparo (jeux icariens, porteur ; jonglerie ; banquine, porteur ; accro-dance ; guitare), Soen Geirnaert (main à main, voltigeuse ; jeux icariens, voltigeuse ; banquine, voltigeuse), Nella Niva (acrobatie au sol), Terrance Robinson (anneaux chinois, mât chinois), Enmeng Song (diabolo, anneaux chinois, jeux icariens).
Direction musicale : Sébastien Soldevila.
Sonorisation : Colin Gagné. Éclairages : Éric Champoux. Scénographie : Ana Cappelluto. Accessoires : Cloé Alain-Gendreau. Costumes : Anne-Séguin Poirier.
Design d'appareils acrobatiques : Yannick Labonté. Conception acrobatique : Jérôme LeBaut.
Coaching acrobatique : Francisco Cruz.
Assistante scénographe : Clara Maria Gonzalez.
Conseils-cuisine : Mat & Alex Winnicki - Satay Brothers.
Direction de production : Alice Renucci et Luc Paradis.
Musiques originales : Nans Bortuzzo, Colin Gagné, Raphaël Cruz.
Du 19 septembre 2018 au 12 janvier 2019.
Du mercredi au samedi à 21 h, matinée supplémentaire le samedi à 16 h 30.
Bobino, Paris 14e, 01 43 27 24 24.
>> bobino.fr
Direction de production : Alice Renucci et Luc Paradis.
Musiques originales : Nans Bortuzzo, Colin Gagné, Raphaël Cruz.
Du 19 septembre 2018 au 12 janvier 2019.
Du mercredi au samedi à 21 h, matinée supplémentaire le samedi à 16 h 30.
Bobino, Paris 14e, 01 43 27 24 24.
>> bobino.fr